Pour sa 45ème édition, la FIAC s’est exposée à Paris du 18 au 21 octobre 2018 au Grand Palais mais également hors des murs, au Jardin des Tuileries, au Petit Palais et à la Place Vendôme.
Si le marché de l’art contemporain peut paraître en berne, quelques points importants sont à retenir dans cette édition.
La percée des galeries chinoises
A ce jour, la Chine pèse 423 millions d’euros sur le marché mondial de l’art contemporain soit 26% de part de marché. Grâce aux foires comme la FIAC et la vente des œuvres d’art contemporain en ligne, on estime que près d’un million d’artistes contemporains ne vivent que des revenus de leurs œuvres. C’est une véritable percée de la Chine dans ce domaine.
Ce changement s’est vu à la 45ème édition de la FIAC. En effet, sur les 195 galeries présentes, 5 étaient chinoises contre seulement 2 l’année dernière.
De plus, la célèbre galerie américaine d’art contemporain, Pace Gallery, désormais présente avec des antennes en Asie à Pékin, Séoul et Hong Kong n’a présenté que des artistes chinois cette année.
D’un point de vue des maisons de vente d’art contemporain, six entités chinoises figurent dans le classement des dix premières maisons de vente dans le monde. En comparaison : il y a 20 ans, la Chine ne faisait pas partie du top 10 !
Les artistes chinois ne vendent pas seulement à l’étranger. Au sein même de la population chinoise, la demande est en pleine croissance et de plus en plus de collectionneurs chinois n’hésitent plus à investir dans l’art.
La FIAC baisse ses prix pour aider les petites galeries d’art contemporain
La Chine a le vent en poupe, mais globalement, le marché de l’art contemporain connait un léger ralentissement. Si la crise de 1990 n’y est pour rien, les galeries de moyenne taille et les artistes en milieu de carrière sont toutefois touchés.
Ainsi pour soutenir les petites galeries, la FIAC a modifié sa politique tarifaire cette année. Pour les stands de petite surface, le tarif a baissé de 5% sur le m2. Cependant, pour les plus grandes surfaces, le tarif a augmenté de 2,2% en moyenne.
Comme chaque année, dix exposants parmi plus de 100 candidats, ont été retenus par un jury pour participer à la foire. Ces petites galeries ont ainsi bénéficié d’une tarification spéciale en partenariat avec les Galeries Lafayette, qui s’engagent à prendre en charge 50% du coût de leur stand tandis que la FIAC se charge du coût de l’hébergement.
Seul bémol, le marché français est encore peu représenté puisque parmi les 195 galeries présentes, seulement 57 sont françaises mais la majorité des galeries sont anglo-saxonnes.
Hors les murs
Comme chaque année, la FIAC s’expose hors les murs du jardin des Tuileries à la place Vendôme en passant par le Grand Palais. Ce parcours d’œuvres d’art contemporain en extérieur permet au public de découvrir un panel éclectique d’artistes dans des lieux emblématiques et prestigieux de Paris. L’entrée à la FIAC étant payante et onéreuse pour certaines bourses (comptez 38 euros pour un pass d’une journée), c’est aussi une façon de rendre accessible l’art à un public plus large.
Au Jardin des Tuileries une promenade gratuite regroupant 20 artistes reconnus a été mis en place. Ce parcours présentait les œuvres de Juliaan Andeweg, Isabelle Cornaro, Daniel Firman, François-Xavier Lalanne, Vladimir Skoda, Kohei Nawa, Robert Indiana et Olivier Mosset entre autres.
Sur la place de la Concorde, un village éphémère et unique a été construit avec un ensemble unique d’architectures historiques et contemporaines. Les œuvres de Jean Prouvé, Kengo Kuma et Daan Roosegaarde et d’autres.
Un cinéma éphémère a même été installé à la Fondation d’Entreprise Ricard sur la Place Clémenceau juste devant le Grand Palais.